Niobé fille de Phoronée

Dans la mythologie grecque, Niobé (en grec ancien Νιόβη / Nióbē) est la fille de Phoronée et la première mortelle qui s'unit avec Zeus selon les légendes argiennes.

Étymologie

L'étymologie du nom Νιόβη / Nióbē est incertaine et connait de nombreuses interprétations.

Au début du XXe siècle, Bruno Sauer (de) rapporte plusieurs hypothèses. La première propose une dérivation de la racine indo-européenne « *snu- » (« neiger ») qui signifierait « reine des neiges ». La deuxième se rapproche de « νείη / neíē », « rajeunie ». La troisième serait une hypocoristique des noms « Νεοβαία / Neobaía » ou « Νεοβούλη / Neoboúlē ».

Une hypothèse rejetée est d'y voir un nom d'origine pélasge, composé de « *ni- » (« vers le bas ») et de « *ubh- » (« accroupi »), qui signifierait « celle qui est accroupie », en lien avec le mythe de Niobé la fille de Tantale, changée en pierre dans cette position. Cependant, la terminaison en « -βη / -bē » pourrait indiquer une origine non grecque, d'Asie Mineure.

Mythe

Niobé est un personnage propre aux légendes d'Argos, liées à Phoronée, notamment rapportées par Acousilaos, cité par le Pseudo-Apollodore. Elle se distingue ainsi de la Niobé de Thèbes, fille de Tantale et ennemi de Léto.

Niobé est, dans la plupart des versions du mythe, la fille de Phoronée. Sa mère est, pour Acousilaos, la nymphe Télédicé (en). Une scholie à l'Oreste d'Euripide lui donne pour mère Péitho. Pausanias cite quant à lui Cerdo (en), qui correspond sans doute à la Cinna (en) mal orthographiée par Hygin dans un passage contenant de nombreuses lacunes. Pour Eusèbe de Césarée, Niobé n'est pas la fille mais la mère de Phoronée avec Inachos. Elle a pour frère Apis (en), qu'Eusèbe désigne comme son fils.

Elle est la première mortelle à laquelle s'unit Zeus. Avec lui, elle donne naissance à Argos et Pélasgos, héros fondateurs à Argos.

Niobé est peut-être la fille de Phoronée à qui Strabon, qui cite un passage perdu d'Hésiode, attribue cinq filles d'Hécatéros.

Notes et références

Voir aussi

Sources antiques

Bibliographie

Dictionnaires et encyclopédies

Études

  • Marianne Hopman, « Une déesse en pleurs : Niobé et la sémantique du mot θεός chez Sophocle », Revue des études grecques, vol. 117,‎ , p. 447-467 (lire en ligne, consulté le ).
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